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Vers année en cours


  Une étude de l'ADEME qui ne manque pas de choquer (5/11/2015)

 

Il y a bien longtemps que l’ADEME a pris cette position et avec la COP21 et les ambiguïtés politiques actuelles, elle s’en donne à cœur joie.

Je partage totalement le point de vue de Luc Foulquier, et je voudrais également vous signaler mais vous l’avez surement déjà remarqué: National Geographic qui est une excellente revue et à laquelle je suis abonné depuis plus de 30 ans vient de faire un numéro spécial très attractif « Vivre sur une planète plus chaude ». C’est très bien fait mais surprise les scénarios étudiés et proposés proviennent de l’association « Négawatt ». N’y a t il qu’une pensée unique?

Bien cordialement

 

Henri Métivier

 Pr. Émérite à l'INSTN

 


  Une étude de l'ADEME qui ne manque pas de choquer (5/11/2015)

 

Tout cela est la suite logique de la loi de transition énergétique ! Depuis des années ils préparent la sortie du Nucléaire, la déreglementation, l’augmentation des prix de l’électricité, l’alignement sur la RFA, la casse d’EDF, le recul du CEA, la perte du service public. Pendant cela le grand patronat se moque du climat mais pas des dividendes.

J'ai travaillé au CEA ; puis IPSN et IRSN depuis 1963 ! Retraite en 2002 et conseils scientifiques pendant 10 Ans.

On a bien vu venir !! C’est d’abord une question politique.

Salutations

 

Foulquier Luc et Michelle

 2325 route du Colonel Maurice Bellec

13540 PUYRICARD

 


 Une étude de l'ADEME qui ne manque pas de choquer (5/11/2015)

En retour à notre article,  la Fédération Environnement Durable nous transmet son communiqué de Presse sur le même sujet:

 

Paris le  28 octobre 2015         
EDF Gouvernement : Plongée au cœur de la cacophonie énergétique française
A quatre  semaines de l’ouverture à Paris de la COP21, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, l’annonce par le président d'EDF, Jean-Bernard Levy de  vouloir prolonger  la vie des 58 centrales nucléaires de la France de 30 à 60 ans, et de construire  30 à 40 nouvelles centrales en investissant 200 milliards d'euros  d'ici 2050, met en lumière la totale cacophonie énergétique française. (1)


 Deux  mois après le vote par le parlement de la loi sur la transition énergétique  pour la 
« croissance verte »   dont les principaux objectifs annoncés sont de réduire de 78% à 50% la production d’électricité nucléaire de la France à l’horizon 2050, (2) cette  déclaration du président d’EDF montre que l’orientation du principal groupe énergéticien français dont l’État détient la majorité, est en totale contradiction avec le programme voté par le parlement, et à l'opposé  des  déclarations du Président de la République François Hollande et de Madame la Ministre de l'Écologie du Développement Durable et de l'Énergie,  Ségolène Royal.

 Cette incohérence est encore renforcée  par les objectifs affichés de  l’ADEME (Agence De l’Environnement et de Maitrise de l’Energie), placée  sous l’autorité de Madame Ségolène Royal  qui a annoncé  qu’il est parfaitement possible de produire 100% d’énergies renouvelables (EnR)  à l’horizon 2050 (3), c'est à dire de  fermer les 58 réacteurs nucléaires actuels et d'abandonner ceux qui sont en construction ou prévus.

 Cette réponse  à trois voix, d’organismes dépendant de l’Etat,  confirme  l'irresponsable fuite en avant de la politique énergétique de notre pays.

Les déclarations  du  Président d’EDF conduisent la Fédération Environnement Durable à demander au gouvernement un moratoire immédiat concernant le programme en cours des  EnR,  dont l’utilité devient caduque. Il serait en effet  incompréhensible  que les français subissent un double investissement  qui les pénaliserait lourdement.

Contact presse : Fédération Environnement Durable
Butré Jean-Louis
06 80 99 38 08
Contact@environnementdurable.net

Références
(1) Publié le 26-10-2015 par BFM TV
Le président d'EDF, Jean-Bernard Levy, a brisé deux tabous cette semaine. Le dirigeant a annoncé la prolongation de la vie des centrales de 30 à 60 ans et la construction de 30 à 40 nouvelles centrales d'ici 2050. Pas question donc de refermer la parenthèse du nucléaire, en dépit des engagements de François Hollande lors de sa campagne pour la présidentielle.
 (2) Transition Énergétique de la France  « objectif 2050 » qui est de diviser par 4 ou 5 les émissions de gaz à effet de serre, la part du nucléaire à 50 % de la production française d’électricité, en développant  les énergies renouvelables (EnR)
 (3) Étude démontrant que les technologies éoliennes et solaires ne seraient pas plus onéreuses que le nucléaire à l'horizon 2050.
La France pourrait-elle produire, d'ici 2050, 100% de son électricité via des sources d'énergies renouvelables ? Oui, répond l'Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), qui souligne surtout que cette solution ne serait pas beaucoup plus onéreuse qu'une stratégie reposant en majorité sur le nucléaire. Dans son scénario de référence, l'ADEME estime que le coût de l'électricité d'origine 100% renouvelable s'élèverait, à cet horizon, à 119 euros hors taxe le mégawatheure (MWh). Un niveau quasi identique à un mix énergétique composé à 40% de renouvelable et un peu plus de 50% de nucléaire (117 euros/MWh), un scénario proche des objectifs actuels du gouvernement. http://www.ademe.fr/mix-electrique-100-renouvelable-analyses-optimisations


Jean Louis Butré

Président
Fédération Environnement Durable >>

 


 Redémarrage des  centrales au Japon (14/09/2015)

 

Bonjour à toute l’équipe,

Je souhaite préciser que le succès du redémarrage de Sendai 1 est également à mettre au crédit de Mitsubishi Heavy Industries (MHI) le concepteur du réacteur – qui ne le fait pas beaucoup savoir.
MHI a fourni et défendu toutes les analyses de sûreté requises par NRA pour Sendai 1 & 2. MHI a également participé aux inspections préalable au redémarrage.
Les équipes de MHI sont fortement mobilisées pour assister les différents électriciens japonais engagés dans un programme de redémarrage de leur réacteur PWR.
En septembre, l’effectif engagé par MHI serait supérieur à 3700 personnes, dixit MHI.
Je rappelle que MHI est partenaire d’AREVA NP dans la Joint-Venture ATMEA, qui a développé le réacteur de 1000 MWe ATMEA1.

Bravo pour votre journal et vos analyses très pertinentes

 

Antoine VERDIER
ATMEA

 


 A propos de la revue Nucléaire et Energies n°66 (08/09/2015)

 

Bonjour,

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’ensemble de ce nouveau numéro, mais je me permets tout de même une critique : C’EST BEAUCOUP TROP LONG !
Les rédacteurs, dont je salue le travail, ne pourraient-il pas s’efforcer de synthétiser un peu leurs propos ? (en mettant au besoin des annexes pour compléments).
Par ailleurs, pour ce qui concerne l’article sur le MOX US (MFFF), je constate que les aspects « coûts » sont traités en détails, et c’est intéressant. Mais j’avais moi-même réagi sur ce thème il y a de nombreux mois déjà, et mes propos avaient été censurés (gentiment il est vrai). J’en ai été surpris et frustré.

Je continue à soutenir et à apprécier les actions des bénévoles de l’UARGA mais je regrette l’aspect un peu trop rigide de sa communication interne, trop « formatée ». N’y aurait-il pas un moyen d’améliorer les choses ? Un simple courrier des lecteurs par exemple ?

Je ne sais pas qui sera destinataire de ce message, mais j’espère qu’il aura la diffusion aussi large que possible.
Sauf sentence contraire …

Bien cordialement.
Dominique GRENECHE

 


 Réponse à Mr Giger a propos de notre revue (06/08/2015)

 

Bonjour Mr Giger

Je comprends tout à fait votre étonnement. L'explication est cependant très simple : le comité de rédaction ne comprend que des bénévoles et parmi eux il n'y a aucun ancien des mines. Malgré tous nos efforts nous n'avons pas été en mesure d'identifier dans l'association quelqu'un acceptant de prendre en charge la rubrique Mines et rejoindre notre comité de rédaction. Croyez bien que je déplore.

Si vous même étiez en mesure de le faire ou de convaincre une de vos connaissances nous en serions extrêmement heureux et je crois aussi beaucoup de nos lecteurs. Je me ferai bien sûr un plaisir d'expliquer le cas échéant les quelques servitudes auxquelles un rédacteur accepte de se soumettre, elles sont très limitées !

Il y a deux ans nous avions un problème analogue et nous avons eu du mal à trouver un nouveau titulaire.
Inutile que je vous donne les noms de ceux qui ont refusé.

 

Bien cordialement
Bernard Lenail

 


 Votre revue NE traite pas du secteur minier (06/08/2015)

 

Bonjour,
Ancien d'Areva, retraité mines, je m'étonne du silence d'UARGA concernant tout le secteur minier d'AREVA. L'Uranium ne poussant pas sur les arbres, je suis surpris que le cycle du nucléaire, dans vos publication, commence à l'enrichissement.
Merci de penser aux "mineurs" sans qui, toute la filiaire n'existerait pas.

 

C Giger

 


 

Situation d'Areva (11/07/2015)

 

Chers animateurs d’Uarga

 

J’ai lu avec intérêt votre contribution sur la situation d’Areva (Areva, retour en arrière (10 juillet 2015)).

 

Votre historique est intéressant mais partiellement incomplet, sur un point fondamental : ce n’est pas seulement EDF qui était opposé à la création d’Areva, mais également le management de Framatome et pour l’essentiel son personnel. Cela a évidemment pesé sur la suite, avec l’éviction de cadres clefs de Framatome consécutivement  la création d’Areva (je ne me compte pas parmi eux).

 

Selon vous  « La création d’AREVA était-elle une bonne ou une mauvaise idée, on ne le saura jamais… ». Il me semble que cette affirmation est un peu facile : notre culture du nucléaire oblige à faire du « retour d’expérience » et à chercher à savoir.

Il est facile de voir  qu’après quatorze ans de fonctionnement, le « business model » d’Areva (la stratégie Nespresso) n’a jamais marché, parce qu’il ne pouvait pas marcher : il n’y a aucun avantage particulier, aucune synergie technique, qui conduirait un exploitant de réacteur à acheter l’Uranium ou l’Enrichissement au fournisseur du réacteur.

C’est ce que les pouvoirs publics viennent d’entériner en procédant selon votre expression, au démantèlement d’Areva. En réalité l’Agence des Participations de l’Etat aujourd’hui, comme la Direction du Trésor en 2000, était bien convaincue que le « modèle intégré » ne présente pas d’atout.

 

Bien sûr les fautes de gestion d’Areva ne peuvent pas toutes être imputables au modèle intégré ; mais il a certainement joué sa part : les situations de Cogema et Framatome lors de leur apport à Areva étaient très saines, chacune de ces sociétés dégageant un important excédent de trésorerie, et disposant de ressources financières considérables ; cette situation a certainement encouragé et facilité les rêves de grandeur du management d’Areva.

En outre, la culture de Cogema, plutôt héritée du CEA et des arsenaux de l’Etat l’a emportée sur la culture de Framatome, héritée de l’industrie privée, soucieuse du client, et des risques financiers.

 

Sur un point de détail, mais qui me concerne personnellement, vous écrivez : « même si les patrons changeaient Roussely, Gadonneix, Proglio, Lévy pour ce qui est d’EDF ou Syrota/Vignon, Lauvergeon, Oursel, Varin/Knoche pour ce qui est d’AREVA, seul le bruit médiatique changeait : même discrets les désaccords restaient très profonds ».

 

Quelle que soit l’estime que j’ai pour lui, je n’ai jamais co-dirigé Areva avec Jean Syrota : il était P-DG de Cogema alors que j’étais P-DG de Framatome. Il n’y avait pas de contrôle d’une entité sur l’autre ; et si Cogema avait une participation dans les activités de fabrication du combustible, ces activités étaient managées opérationnellement par Framatome. Autrement dit notre relation n’avait rien à voir avec celle du tandem – au demeurant compétent – Varin/Knoche que vous mettez en parallèle.

C’est important également  de le souligner car vous indiquez que « les désaccords restaient très profonds » : je n’ai pas souvenir, en six ans de présidence de Framatome, de désaccords profonds avec EDF, non plus d’ailleurs qu’avec Areva. 

 

Très cordialement,

Dominique VIGNON

 


Essais de qualification de la cuve de l'EPR de Flamanville (10/06/2015)

 

J'ai lu avec intérêt votre courriel. ............ Etant quelque peu au fait du problème, j'ai compris qui'l s'agissait non point tant d'un réel défaut dans la fabrication de cette cuve mais plutôt d'un changement  des normes de résilience de l'alliage constituant cette cuves acté alors que la cuve était déjà fabriquée depuis 3 ans! La question qui en découle est plutôt  la suivante est ce que l'ASN exerce sa mission de contrôle de la sureté des réacteur ou est ce que ses actions  ont pour objet principal de  donner des gages au Président de la République actuel lequel au travers de sa soi-disant loi  de transition énergétique dans laquelle met en route pour des raisons purement électoraliste la sortie du nucléaire ? Comment ne pas être surpris que  dans le même temps il  fait l'étonné des difficultés d'Areva - Tartuffe Roi?).

Je vous prie d'agréer , Cher Monsieur, Chère Madame, mes distinguées salutations.

  

François Ramade


 

A propos de la cuve de l'EPR de Flamanville (29/05/2015)

 

Je suis quelque peu surpris des arguments développés dans l'article sur les problèmes de résilience de la cuve de l'EPR de Flamanville.

  1. Qu'il s'agisse d'une "réglementation... extrêmement complexe et d'application difficile", je ne saurait en juger. Ce n'est pas mon domaine de compétence. Mais ce n'est pas la seule réglementation complexe à appliquer dans le domaine nucléaire. Et ça ne justifierait en aucun cas de l'ignorer, et encore moins de la contester après avoir constaté qu'elle n'a pas été respectée.
  2. On peut douter que l'arrêté incriminé ait été prescrit "sans justification connue". Les justifications ne sont peut-être pas connues par ceux qui devaient l'appliquer (ce serait dommage !), mais ils devaient au moins connaître la prescription découlant de l'arrêté. Quant à ceux qui ont instruit le dossier conduisant à l'arrêté, on peut penser qu'ils en connaissent les justifications. Une piste : l'EPR étant conçu pour 100 ans, ceci justifiait peut-être des prescriptions plus sévères sur la résilience des matériaux de la cuve.
  3. La question de l'entrée en application de l'arrêté me paraît bien complexe. L'arrêté date de 2005,  et a été publié au JO du 22 janvier 2006, soit avant début de fabrication de la cuve. Il n'était pas question à cette date de repousser son entrée en vigueur au 1/1/2015. C'est l'application de l'arrêté du 4 décembre 2014, qui porte sur des modifications (ne concernant pas la cuve), de l'arrêté du 15 mars 2000, qui entre en vigueur le 1/1/2015. 
  4. Je ne suis pas sûr qu'il faille soupçonner l’ASN de "vouloir – sans aucun contre-pouvoir – imposer un oukase, affirmer son autorité et contraindre EDF et AREVA à se livrer à une épreuve de force pour sauver l’EPR de Flamanville.".  D'ailleurs, je ne vois pas bien comment une telle opération pourrait "sauver l'EPR"

Les difficultés techniques et industrielles sur ce projet me semble très importantes. Il n'est peut-être pas approprié de laisser entendre qu'un des acteurs majeurs de l'industrie nucléaire (l'ASN) jouerait un jeu machiavélique dans cette affaire. Maintenant il faut qu'AREVA et EDF réagissent : d'abord en justifiant l'acceptation de la cuve telle qu'elle en procédant aux essais, calculs et autres démonstrations adéquats, puis, plus tard, en s'efforçant de tirer l'enseignement de cet incident en appliquant les corrections nécessaires à leurs processus. 

Bien à vous.

 

Gérard MAHAUD (ancien de Framatome) 

 


 

Réponse au courrier de Jacques Maire du 27/03/2015 ci dessous

 

Merci pour votre remarque du 27/03/2015 relative à notre article sur les coûts de l’électricité. Ceci nous offre l’occasion de mentionner un point important que  nous n’avions pas évoqué : la question des règles comptables et financières relatives aux coûts restant à prendre en charge par le producteur une fois l’installation mise à l’arrêt définitif. Notre oubli s’explique tout simplement par le fait que nous qui connaissons bien le nucléaire nous savons que, de tout temps, les exploitants se sont préoccupés de cette question du démantèlement, des déchets qui lui sont associés et des coûts afférents. Ils ont par conséquent pris en compte ces coûts ultimes dans l’établissement des prix de vente de l’électricité pour ce qui est d’EDF et de ses prestations pour ce qui est d’AREVA. Par ailleurs, déjà depuis de nombreuses années, les pouvoirs publics se sont assurés que, le moment venu, les exploitants disposeraient effectivement des fonds qui seront nécessaires pour assumer les charges qui leur reviennent; ainsi la loi impose des règles de gestion de ces fonds, leur assurant sécurité, liquidité et disponibilité.

Chaque année, à travers leurs prix de vente, les exploitants engrangent des ressources  qui sont affectées à des fonds dédiés ou à des usages agrées par les autorités (provisions) pour faire face aux charges de fin de vie. Ces sommes apparaissent bien dans les comptes annuels de chaque société (dotations dans les comptes de résultat et provisions au passif du bilan) sans être externalisées.  

L’Autorité de Sûreté (ASN) est, en France, chargée de s’assurer du respect des engagements par les exploitants. Pour cette mission l’ASN est assistée d’experts des ministères des finances et de l’industrie et de la Direction de l’Energie qui vérifient que les sommes affectées sont correctes et que les estimations des coûts ultimes à couvrir sont justifiés par des études régulièrement mises à jour.

La Cour des Comptes de sa propre initiative ou à la demande du gouvernement se livre elle aussi à certaines vérifications. Par exemple dans son rapport de février 2012, le plus complet sur les coûts de la production nucléaire, la Cour a estimé que tous les coûts étaient bien identifiés, que les charges futures étaient incertaines par nature, que les coûts n’étaient pas tous évalués avec la même précision mais que un doublement du coût du démantèlement conduirait à une hausse du coût courant économique de 5% seulement et qu’un doublement du devis de l’ANDRA pour la gestion des déchets se traduirait par une hausse de 1% seulement. Comme nous l'indiquons dans l’article qui vous a fait réagir, il convient néanmoins de ne pas exagérer cette incertitude sur les coûts futurs, certains étant en effet parfaitement connus et maitrisés car basés sur des filières de gestion de déchets déjà opérationnelles depuis des décennies, sur la base de procédés et de contrats existants avec l'ANDRA, ou avec AREVA pour le retraitement à La Hague par exemple.

Comme il vient d’être démontré les exploitants nucléaires font bien des provisions pour couvrir les charges futures, ces provisions sont documentées dans les rapports annuels, et font l’objet d’audits annuels par les autorités. 

Aujourd'hui de l'ordre de la moitié des sommes nécessaires sont provisionnées pour couvrir des dépenses qui sont pour l'instant programmées pour s'étaler jusqu'en 2153, ce qui laisse amplement le temps de compléter les provisions. Des couvertures aussi importantes et aussi anticipées sont une particularité unique dans le monde industriel.

A notre connaissance, ce qui vient d’être rappelé s’agissant du coût de l’électricité nucléaire et des provisions faites par les exploitants n’a pas son pareil pour les énergies renouvelables par exemple pour l’éolien terrestre rien n’est prévu pour le démantèlement des massifs de béton qui assurent leur ancrage au sol et pour le photovoltaïque les charges de démantèlement ne sont pas identifiées. Par ailleurs ni pour l’éolien, ni  pour le PV l’exploitant ne prévoit pas le coût du recyclage des matériaux mis en œuvre (terres rares notamment).

 

ARSCA  2 avril 2015 


 A propos de vos communications (30/03/2015)

 

Vous qui défendez l’industrie nucléaire avec des textes plus sérieux les uns que les autres vous pourriez peut-être aussi essayer l’humour, la danse ou tout autre moyen un peu plus branché.

Un ami de retour de Daya Bay, Chine, province du Guangdong (au nord de Hong Kong)  où fonctionnent depuis une vingtaine d’années deux réacteurs construits par la société française Framatome a attiré mon attention sur un petit film promotionnel  réalisé par l’électricien CNNP qui exploite les deux réacteurs.

En moins de 4 minutes, dans le décor de Daya Bay s'il vous plait, l’exploitant vante le nucléaireen Chine de façon dynamique et met en scène son propre personnel.

Pas besoin de comprendre le chinois pour suivre l'histoire.

 

Défendez le nucléaire et soyez cool.

 

Bernard Chouteau

Paris 


 A propos de votre N° 65 de Nucléaire et Energies (27/03/2015)

 

Article de synthèse clair et intéressant

Une remarque concernant le nucléaire: tous les secteurs industriels font normalement des provisions pour les charges futures ,en particulier sur la fin de vie de l ' installation ,mais ,sauf erreur de ma part,le nucléaire est le seul secteur ou les provisions n’entrent pas dans le financement de l’activité principale mais en sont isolées

Cordialement

 

Jacques Maire

Neuilly


 Faut-il croire au Père Noel ??... (24/12/2014)

 

Il en va des promesses de nos hommes politiques comme des lettres au Père Noël: il vaut mieux ne pas (trop) y croire !... C’est ainsi que François Hollande a promis d’arrêter une centrale nucléaire et de la remplacer par des énergies renouvelables (éoliennes et centrales solaires). Mais il s’est aussi engagé à ne plus augmenter les impôts d’ici la fin de son mandat. Or, la production des énergies renouvelables est très couteuse et il est nécessaire de la subventionner pour assurer son développement. Pour cela, il existe une petite taxe qui monte, qui monte !... Elle s’appelle la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité) et elle est intégrée dans la facture de l’électricité que payent les consommateurs.

 

Avec les dispositions prévues dans la loi transition énergétique, cette taxe très discrète va passer de 3,7 milliards d’€ en 2013 à près de 130 milliards d'€ en 2025 (chiffres de la Commission de Régulation de l’énergie). Ces chiffres sont affolants et il faudra bien que le Président de la République choisisse entre une promesse électorale faite pour amadouer des verts récalcitrants et une promesse qui ressemble déjà à un vœu pieux. Comme une lettre au Père Noël !...

 

Parions que les français ont déjà choisi !...

 

Alain Desgranges

Le Bouscat (33)

 

 


 Le projet de transition énergétique n’est-il pas tout simplement une impasse ? (31 Juillet 2014)

 

Bonjour,

 

Vos analyses sont souvent intéressantes encore que vous pratiquez souvent la litote et vous vous réfugiez parfois dans le politiquement correct. Est-ce dû à votre caractère associatif ? Je vous propose pour ma part une lecture moins prudente de la transition énergétique que l’on nous trace : celle-ci ne peut-elle pas être assimilée à une impasse d’Etat ?

 

Le texte destiné à réorienter la politique énergétique du pays a été présenté comme un pivot du quinquennat, attendu par les uns et redouté par les autres ; sa longue gestation laissait espérer un rééquilibrage vers plus de réalisme et plus de généralité, ce qu’une lecture superficielle peut laisser augurer. Mais la réalité est toute autre, l’idéologie anti-nucléaire en demeure largement le substrat, ouvrant la porte à tous les opportunismes politiques et industriels, au détriment d’un intérêt public bien compris.

 

En son temps, l’épisode du nuage de Tchernobyl a été qualifié de mensonge d’état ; plus récemment, ce vocable a été recyclé pour détrôner le dogme d’une électricité nucléaire bon marché.

 

Dans le premier cas, c’est la dangerosité du nuage qui avait été infirmée, non la négation de son passage, mais cette image simpliste, si commode, fabriquée et colportée d’abondance n’a jamais pu été inversée. Concernant la performance économique du nucléaire, tant les éléments présentés en aval de la Commission Parlementaire que les dernières constatations de la Cour des Comptes, fondent les contempteurs à changer de registre, jusqu’à l’outrance. Mais en ne considérant que des évolutions relatives et en évitant à dessein des valeurs absolues discriminantes, on peut sans peine inverser le sens de l'information.

 

S’agissant de la proposition de loi sur la transition énergétique et en empruntant (modérément) aux radicalités précédentes, on peut par contre, sans courir le risque d’être démenti, parler « d’impasse d’état » si les orientations présentées étaient retenues et leur mise en œuvre rendues effectives dans le calendrier envisagé.

 

Sous le poids des faits l’Exécutif a été conduit à édulcorer, à dévoyer à annuler beaucoup des promesses du catalogue du candidat Président. Restaient pourtant au fond du corbillon deux mesures d’importance, la réforme territoriale et la transition énergétique.

Jugées indispensables pour servir d’ancrages à une reconquête de l’opinion car affichées comme marqueurs politiques, il était difficile de les repousser, d’autant que ces réformes, exprimées en termes généraux, pouvaient faire consensus. Qui en effet peut être contre une rationalisation des structures de l’action publique, ou opposé à une approche plus prospective en matière de production et de consommation d’énergie, à l’aune des nouveaux standards et d’une nouvelle évaluation des contraintes (économiques, climatiques,…).

 

Pour la réforme territoriale, un premier ballon a été lancé (c’est l’année !!), sans qu’apparaissent clairement ni les lignes de force sous-jacentes, ni ses finalités, hors l’annonce d’une recherche d’efficacité et des promesses d’économies, non chiffrées parce que non chiffrables.

 

Pour ce qui est qualifié de transition énergétique, vocable qui pourtant porte en lui la continuité et la progressivité, on a réussi à commuer cette évolution en approche plus radicale et quoi de mieux pour bien commencer une révolution à la française, que de couper des têtes !

 

Pour ceux qui attendaient une offensive frontale contre la flotte nucléaire avec pour bien commencer, l’arrêt de Fessenheim inscrit dans la loi, une première lecture des propositions peut les faire apparaître en retrait. Mais tel n’est pas le cas et tout l’arsenal répressif de la délinquance atomique est bien présent et bien déployé, il contourne simplement des obstacles juridiques majeurs, tout en visant les mêmes finalités.

 

Alors que la transition énergétique devrait embrasser aussi largement que possible, les coups d’étrilles donnés à la filière nucléaire se voient réserver la place de choix. Sans doute une autre acception du concept d’écologie « non punitive ». En effet, sans surprise aucune, le coupable idéal, celui qui entrave le progrès par son omnipotence, celui qui pose des questions de sécurité et génère des déchets, celui sur qui on s’est abusivement reposé jusqu’à tomber dans l’addiction, reste bien l’électronucléaire et c’est lui qu’il faut réduire à tout prix, formule qui prend ici tout son sens.

 

Qu’on en juge, désormais placée sous surveillance renforcée, l’électricité nucléaire, se voit également plafonnée en volume, au point que la mise en service de l’EPR de Flamanville conduira à mettre à l’arrêt une puissance équivalente (soit en gros deux réacteurs de 900 MW, une autre façon d’arrêter Fessenheim ou un de ses clones). Last but not least, la perspective de réduire d’un tiers la contribution nucléaire à l’horizon de dix années, reste maintenu, ce qui correspond, il faut le rappeler, à devoir arrêter au moins 20 réacteurs dans l’intervalle, soit à une cadence deux fois plus élevée que l’étêtage nucléaire que réalisent nos voisins allemands.

 

Et qu’importe que l’électricité représente moins du quart de l’énergie primaire nationale, c’est d’abord son caractère essentiellement nucléaire qu’on cherche à viser, espérant donner le meilleur gage aux citoyens électeurs de sensibilité écologique et entraîner leur adhésion sur ce projet énergétique et sur d’autres, ce gage d’orthodoxie étant fourni. L’idéologie affleure partout dans le texte, EE-LV peuvent donc s’y retrouver et même en revendiquer l’essence, ils le voteront et pour eux, l’honneur sera sauf, ils en avaient fait un casus belli, mais à vaincre sans péril,…

 

En théorie, pour compenser cette saignée il est proposé, sans surprise, d’accroître dans des proportions massives la part des renouvelables, tout en sachant que, l’éolien et le solaire ne seront jamais en mesure de compenser, seuls, l’arrêt des réacteurs, même si on augmentait démesurément les puissances installées. Il semble bien que d’aucuns aient répété en vain qu’EnR et nucléaire ne sont pas des vases communicants, plus des uns n’autorisant pas à réduire l’autre d’autant et qu’un « shadow parc » thermique serait alors nécessaire pour assurer la continuité de la fourniture.

 

Enfin, on attend ingénument, comme chez Beckett, que la réduction de la demande d’électricité aide à tenir cette gageure, surtout quand on veut promouvoir la mobilité électrique et qu’il serait bien avisé de s’intéresser sérieusement à des transferts modaux effectifs dans le domaine du fret. A contrario, la nouvelle règlement thermique applicable aux logement neufs (qui discrimine au niveau de l'énergie primaire) élimine de manière inique le chauffage électrique, mais on peut augurer que cette mesure sera rapportée.

 

Vouloir réduire d’entrée la contribution nucléaire, quand rien de crédible n’est prévu en compensation est juste impossible. « Ne pas lâcher la proie pour l’ombre » est pourtant une règle de prudence élémentaire dont aucun domaine ou discipline ne devraient pouvoir s’exempter et il est paradoxal que les tenants par excellence du principe de précaution, abondent ici en propositions hasardeuses.

 

Pourtant cette guerre, car s’en est bien une, est déjà a moitié gagnée par les contempteurs de l’atome puisqu’ils ont réussi a disqualifier la filière, la robuste ligne de défense économique (le courant nucléaire, c’est pas cher…) ayant été tournée par les conclusions pro domo de la Commission Parlementaire ad hoc. Pour l’opinion, il est clair désormais que se reposer encore sur le nucléaire ne tient pas à ses qualités insignes, mais parce qu’il est difficile de s’en défaire aussi vite qu’on le voudrait. On doit donc faire tous les efforts possibles pour s’en déprendre, le jeu en valant la chandelle (en espérant que le cours de cette dernière ne remonte pas en flèche, sous la pression des réalités..).

 

Même si rien n’est écrit d’avance et si persévérer, malgré la répétition des signaux d’alerte, ici et ailleurs, reste une discipline prisée, les mesures proposées sont très dispendieuses pour un Etat quasi failli, ce qui freinera leur mise en œuvre et les fera reconsidérer par une nouvelle majorité voire même par la majorité actuelle.

 

Garder aux normes et garantir l’efficacité de l’outil de production électrique existant (hydraulique et nucléaire), qui recèle encore un très fort potentiel est plus qu’une option, c’est un devoir, afin de valoriser pleinement l’investissement massif consenti en son temps par le pays. Malgré les conclusions orientées de la Commission Parlementaire, les coûts exposés pour le nucléaire ne sont pas commensurables avec ce que représente l’effort envisagé en matière d’éolien et de solaire, lesquels, encore une fois, ne sont pas aptes à rendre le même service électrique.

 

La grande fresque de prospective énergétique brossée a bien la taille les couleurs et la profondeur du tableau attendu, mais ce qui frappe d’emblée, c’est que ce sujet « électrique », l’est devenu tout à fait, comme si vouloir s’attaquer sérieusement à la question de l’énergie obligeait à d’abord passer sous ces fourches caudines là, bien étroites, au regard du vaste champ que le gouvernement prétend embrasser. Mais derrière ce rideau de scène à la Chagall, que trouve t-on, la préparation de l’entrée dans une nouvelle ère énergétique, ou un théâtre d’ombres dans lequel se répète une pièce que l’on ne montera jamais faute de moyens, sinon faute de public ?

 

Certes, renverser les paradigmes peut servir de politique et construire ou se construire contre des idées ou des personnes sont des martingales vieilles comme le monde. Ce qui est proposé par l’Exécutif possède bien les attributs d’un dernier avatar en la matière.

 

Gérard PETIT

 


 Je m'interroge sur la signification des initiales du sigle GIEC (8 Jul 2014)

 

Bonjour

Le E signifie t-il expert ou etude ?

Pour moi GIEC veut dire "Groupe Intergouvernemental pour l'Etude du Climat".

On se demande bien quels critères sont retenus pour être "Expert" du GIEC. Et plus généralement qui désigne ces Experts ?

Probablement les gouvernements comme le suggère le mot Intergouvernemental.

Il semble qu'il ne soit pas necessaire d'avoir des connaissances, une expérience technique, un diplôme en lien avec le climat ou son histoire, pour être membre du GIEC ; il suffit d'être nommé/proposé par son Gouvernement.

 Amitiés

 

Robert Venot

 


Considérations sur l’évolution du secteur énergétique (8 Jul 2014)

 

L'Amérique poursuit l’exploitation des gaz de schiste, autorise les terminaux portuaires pour leurs transports vers l’Europe et l'Asie et cèdent leur charbon à des prix très attractifs. Les majors - ExxonMobil, Shell, Chevron, Total - peinent à renouveler leurs ressources et à faire face aux coûts exorbitants de l’exploration-exploitation des gisements ultra profonds. Une bataille géostratégique s’est engagée entre la Russie et l’Union Européenne pour les livraisons de gaz dans laquelle s'entremêle le conflit ukrainien qui attise les relations de part et d'autre.

 

Les tendances énergétiques lourdes du semestre précédent s'affirment pour les énergéticiens européens qui rappellent que des centrales à gaz d'une puissance cumulée de 30 à 40 gigawatts (GW) ont dû fermer ces dernières années en Europe, obligeant celle-ci à revoir sastratégie notamment en matière de subventions aux énergies renouvelables. Tandis que le Japon choisit finalement de relancer ses centrales nucléaires, en France, la transition énergétique fait toujours débat, Ségolène Royal, la nouvelle ministre de l’écologie, dudéveloppement durable et de l’énergie, s'apprête à présenter le projet de loi sur la transition énergétique en Conseil des ministres le 18 juin 2014 qui devrait être discuté au parlement en fin d’année.

 

La transition énergétique

Ne perdons pas de vue la réalité d'aujourd’hui en France : Près de 60% de la consommation d’énergie repose sur l’énergie carbonée tels le pétrole et le gaz. Personne ne conteste la nécessité de stimuler l’innovation et la recherche pour développer les énergies renouvelablesni celle d’accroitre les économies d’énergies d’origine fossile qui réduiront la part de l’énergiecarbonée dans notre consommation. Les idées sont, par contre, plus confuses sur au moins trois aspects importants :

 

            - A l’égard de l’énergie nucléaire, faut-il fermer nos réacteurs ?

            - Sur le gaz de schiste, faut-il renoncer d’emblée à l'exploration de nos ressources ?

            - Pourquoi faut-il fixer des délais aussi contraignants sur le rythme de la transition énergétique ?

 

La France a besoin du nucléaire. Grâce au choix historique de l’énergie nucléaire, elle possède l'un des systèmes énergétiques les plus « propres » et les moins chers de la planète. Cette énergie produit 75% de notre électricité (9% pour les énergies fossiles et 16% pour les ENR, énergies renouvelables, en fait principalement l'hydraulique).

Elle produit peu de gaz à effet de serre.

 

J.B. un lecteur intéressé

 


 

Je vous fais part d'une question d'actualité que je me pose  (08/07/2014):

 

- Pourquoi un tel bouleversement de notre quotidien que devrait générer la loi sur la transition énergétique n'est il pas chiffré , au moins approximativement ?  

Une émission, vue récemment sur ARTE, montrait que les Allemands évaluaient la leur à 1000 Milliards minimum d'ici 2050 !  Ce qui a d'ailleurs conduit A. MERKEL  à mettre la pédale douce sur les énergies renouvelables....(  ils payent déja leur électricité 2 fois plus cher que nous !)

Pourtant eux n'ont arrêté que 8 réacteurs et ont des ressources propres abondantes ( charbon et lignite extrêmement polluants , que nous n'avons pas )...

Ceci signifie que si nous décidons de nous désengager du nucléaire, cela devrait nous coûter beaucoup plus que 1000 Milliards d'ici 2050 !

L'énormité du chiffre justifie peut-être le mutisme de nos gouvernants pour ne pas effrayer nos concitoyens !

 

Une petite parenthèse qui n'est pas liée directement mais intéressante à connaître :

de plus en plus de maires sont condamnés par les tribunaux ( Haute Loire, Hérault...)

pour avoir bénéficié de "largesses" personnelles de la part du lobby éolien  afin qu'ils favorisent l'installation d'éoliennes sur leur commune !  Ca en dit long sur la mentalité de ces opérateurs...Qu'en disent les Verts ?

 

Jean  ABRAS

 

 Je vous remercie beaucoup de m'avoir  ajouté  sur votre liste de diffusion

 


 

Chers anciens collègues (22/05/2014) :

 

Je vous trouve bien sévères et bien pessimistes.

 

C’est vrai que dans le monde actuel il est très difficile pour ceux qui défendent les mérites de l’énergie nucléaire de se faire entendre : la presse, soumise à tous les lobbies, a du mal à se montrer objective alors que l’accident de Fukushima, il y a trois ans, a rappelé les risques d’une industrie quand la rigueur d’exploitation est insuffisante.

 

Par ailleurs quand des projets politiques hostiles à la poursuite de l’industrie nucléaire sont en cours de développement, comme c’est actuellement le cas en France, il faut beaucoup de mérite et de persévérance pour affirmer sa confiance dans l’avenir de cette industrie.

 

Néanmoins, il y a quelques jours, Henri Proglio, PDG d’EDF, a affirmé publiquement devant la presse et écrit à l’ensemble du personnel de l’entreprise que la mission d’EDF est de contribuer, grâce à son parc nucléaire, à la sortie de la crise et à la préservation du pouvoir d’achat et de l’emploi.

 

Certes les temps sont difficiles, mais les atouts de l’industrie nucléaire restent forts et solides.

 

Bernard Lenail

22 mai 2014

 


 

Cher Monsieur Lenail (18/05/2014) :

 

Visitant de façon épisodique le site des retraités d’AREVA nous constatons avec plaisir que vous continuez à défendre le nucléaire comme nous vous avons toujours vu le faire, toujours prêt à expliquer les questions qui nous paraissaient difficiles  à comprendre ou tout simplement étonnantes.

 

Nous voyons que vous parlez moins d’énergie nucléaire, plus d’énergie en général, des éoliennes aussi et du réchauffement climatique.

 

Tout cela est intéressant cependant nous nous inquiétons un peu car aujourd’hui bien peu de gens défendent encore le nucléaire : quand on entend les grands responsables industriels, on entend des gens qui font la promotion de leur entreprise et défendent leurs résultats. Mais on n’entend plus de responsables défendant une industrie, pourtant de plus en plus contestée. Cela signifie-t-il que la cause est entendue ? Ou que seuls les anciens tiennent à prouver que tout au long de leur carrière ils ont fait œuvre utile ?

 

Amitiés

 

F.M (Cherbourg) et S.A (Tourllaville) anciens collaborateurs

18 mai 2014

 


 

 La transition énergétique et l’exemple (?) allemand (13/05/2014) :

 

Payer plus pour polluer plus, c’est le prix à payer par le consommateur d’électricité allemand, victime consentante de la transition énergétique dans son pays. Pour une fois, nos voisins d’outre-Rhin donnent un exemple à ne pas suivre !... Après avoir décidé de sortir du nucléaire après Fukushima, le gouvernement allemand vient de convenir que sa politique énergétique est un échec. Il reconnait la hausse massive des prix de l’énergie et regrette le recours croissant au charbon et au gaz pour pallier l’intermittence des énergies renouvelables avec l’augmentation de CO2 qui en a résulté. Une évolution à l’opposé des objectifs de développement durable de l’Allemagne.

Dès lors, pourquoi ne pas tenir compte de cet exemple qui prouve qu’il n’existe pas aujourd’hui d’alternatives au nucléaire et qui donne les orientations pour réussir notre transition énergétique ?...

 

D’abord, en transférant les subventions accordées aux énergies renouvelables dans un véritable plan “Marshall” pour l’isolation thermique de 500 000 bâtiments par an.

 

Ensuite, en investissant dans la recherche de nouvelles technologies comme le stockage de l’électricité qui permettra à terme le recours à des énergies renouvelables rentables.

 

Enfin, en renouvelant notre parc de centrales nucléaires sous le contrôle de l’autorité de sûreté. A cette condition, l’électricité peu chère et non polluante de notre pays avec ses centrales hydrauliques et nucléaires resterait un formidable moyen pour contribuer à la compétitivité de nos entreprises, créer des emplois non délocalisables et lutter contre la précarité énergétique.

 

Faisons confiance à nos députés car ce sont eux qui auront le dernier mot sur ce dossier important pour la France.

 

Alain Desgranges.

Le Bouscat (33) 13 mai 2014

 


 

Les "déchets nucléaires" "dangereux" selon St Ecolo  le 13/05/2014

 

Bonjour,

 

Je ne suis pas de la gent nucléaire mais un ingénieur électricien.

Comment se fait-il que pas un de la gent nucléaire se révolte contre l'injection à haute dose de mensonges écologistes pieusement diffusés par nos antennes TV leur léchant les bottes? Le moindre Becquerel fait peur à 100km (je ne mens pas, du temps où Voynet était ministre une malheureuse "contamination au Cs-137 détectée dans le sud du pays avait fait la une et la ministre avait osé dire que 0.1Bq/m3 était "inadmisible").

Pas un qui ait relevé le gant : Dans l'air ambient le plus pur on trouve 10 Bq/m3 dûs au Radon, chacun 20 fois pire que le Cs-137 ! Et il y en a en moyenne de 50 à 200 dans les habitations bretonnes ordinaires. Faut-il évacuer la Bretagne?

 

Les écolos ne parlent jamais chiffres car il savent que cela serait leur déroute.

 

Eh bien dans le cirque actuel de l'enfouissement géologique où les "pouvoirs publics" se contorsionnent depuis 25 ans, pas un n'a mis les pied dans le plat pour volatiliser les mensonges écologistes:

 

Il suffit d'évaluer la quantité de Bq naturels émis par les isotopes que Dame Nature a déposé depuis longtemps dans nos roches, ayant des demi-vies supérieures à 1000 millions d'années:

    Uranium 9 (granites, gneiss) à 50 (dans les basanites éruptives) grammes par m3

    Thorium   3.8 fois davantage

    Potassium-40 au moins autant en radioactivité,

Ensuite un calcul d'enfant de 10ans suffit à évaluer leurs quantités présentes dans un rayon de 2km autour du puits de Bure pour obtenir le chiffre de radioactivité en TBq, eh oui! pas moins.

 

Maintenant, prenant la quantité totale de tous les transuraniens (Pu retiré pour le MOX) enfouis en 100ans de production nationale et que voit-on?

Que l'activité naturelle aux environs du site est supérieure à celle des isotopes "déchets" de 100 ans de production.

 

On objectera quoi? Prédisons les écolos:

1- Oui mais "ils seront dangereux pendant des millions d'années"?      Mensonge, ils le sont déjà moins dès le début

2- Les verres ne sont pas éternels? Idiot, les isotopes naturels sont laissés par la nature sans protection et se déplacent au gré des eaux (U, Ra, K,...).

3- Ils émettent du Radon:   Faux, pas avant 500-600 000 ans et encore immensément amortis.

 

Et on les terrassera avec ceci:

1- En 1 million d'années le pire (Pu) s'amortira de mille milliards de fois.....

2- Aucun cristal naturel ne résiste aussi bien aux eaux que nos verres de synthèse !

3- "Leur" radon n'est pas le même isotope et a une durée de vie des centaines de fois plus courte: il ne risque pas de sortir du terrain, ou si si peu.

4- En faisant le bilan Bq depuis la mine jusqu'à l'enfouissement, le Nucléaire civil enterre moind de Bq que la Nature n'en aurait émis (c'est normal, nous extrayons de l'énergie du stock que la nature avait constitué), donc elle nettoie la Nature...

 

Finalement, ce que cette Industrie a pu être pusillanime depuis sa création, à se laisser mener par le bout du nez, y compris les élus!

 

Faut dire que les polytechniciens et centraliens ne s'y seraient pas laisser piéger, mais nos énarques, dûment formés en godillots carriéristes, n'écoutent que les divagations TV et écologistes sans n'y rien comprendre, du tréfond de leur ignorance technique.

 

Et il n'y a pas que la France, mais l'Europe et même les US sont atteints de ce cancer irrévocable. Résultat: Partout ailleurs le Nucléaire est en boom malgré les "catastrophes" (72 centrales en construction, jamais autant de mémoire de nucléophile) et notre pauvre continent s'avance en marche arrière vers le futur, c'est à dire vers le statut de pays du quart monde.

Voyageons en Chine, Inde, Corée, Turquie, Russie, Vietnam, Brésil, Argentine, tous vont au nucléaire.

 

Avec ça, je suis assez content d'être en retraite, je ne verrai pas cette chute!

 

Amitiés

 

Hervé DUPERRAY 13 mai 2014

 


 

Encore une réaction à l'article "Un peu de philosophie, de prospective et du bon sens" du 15/02/2014

 

Monsieur LENAIL
Votre dernier papier qui s’intitule «  Un peu de philosophie, de prospective et du bon sens » en date du 15 février 2014, m’a fortement alléché de par son intitulé. En effet le titre, en trois mots  recouvre la désignation d’une « connaissance rationnelle », « la prévision des situations qui pourraient découler de leurs influences conjuguées » et enfin la notion de « bon sens » qui doit permettre d’après Descartes «  de distinguer le vrai du faux !  ».
Las, la lecture s’est avérée laborieuse car chaque énoncé d’un fait ou d’une proposition est immédiatement équilibrée par son contraire, construction qui ne permet guère pour le lecteur moyen que je suis, de se forger une opinion équilibrée à partir de vos arguments, alors que le texte apparaît plutôt «  comme un équilibre d’opinions ». Et même si cette construction s’avère être « votre choix normal », le lecteur en fin de texte, est plutôt dans une position dubitative, tout au moins en ce qui me concerne. Mais lorsque vous considérez qu’il serait « déraisonnable » d’envisager un allongement à 60 ans de la durée de vie de tous les réacteurs situés en France », je crois qu’il conviendrait quelque peu d’éclaircir cette affirmation. Car si la philosophie est « l’ensemble des séances organisées en système » votre propos donnerait plutôt l’apparence d’un tremplin commercial au titre de la « prospective… » pour l’appareil actuel désigné sous le nom de EPR !
Et là, le bât blesse, et je suis conduit à préciser quelques points appartenant au domaine technique,  pour les situer.
Le vieillissement d’un réacteur est essentiellement mesuré par la remontée du point de transition du matériau constituant la cuve principale sous pression, de la structure ductile à la structure fragile. Et ce paramètre est fondamental depuis l’origine des réacteurs pressurisés et quel qu’en soit le constructeur. Et ce paramètre a toujours été suivi avec une très grande attention depuis l’origine de la filière industrielle. Et EDF, à ma connaissance, dans la mesure et le suivi de cette valeur déterministe, a toujours consacré et consacre toujours des efforts considérables pour en maîtriser la connaissance.  Car n’oublions pas que l’autre composant majeur à savoir les générateurs de vapeur sont précisément remplaçables et l’ont  déjà été sur de nombreux réacteurs. Alors pourquoi  cet ostracisme de votre part ? Je ne vois qu’une réponse  qui est l’objectif de  valoriser la filière des réacteurs type EPR lesquels, néanmoins ne pourront pas  déroger au déterminisme du paramètre concernant le matériau de la cuve sous pression, comme précédemment. Or cette échelle déterministe de la valeur du point de transition, est loin d’être une variable critique à ce jour après 40 ans d’existence desdits réacteurs. Donc avec une filière exclusive de réacteurs type EPR le problème de longévité sera rigoureusement le même puisque nous sommes, avec les réacteurs actuels, très loin des conditions qui pourraient être critiques concernant le matériau des cuves .
Alors, comme je crois vous connaitre, c’està dire comme étant un homme de réflexion et cartésien et également quelque peu provocateur, je pense que votre propos résulte simplement d’un calcul commercial pour écarter d’autres réacteurs en voie de conquérir le marché (VVR Russe – réacteurs de la Corée du Sud – nouveau 1000 mégawatts électriques d’origine chinoise et que précisément la Chine est en train de le faire habiliter si ce n’est déjà fait, et de revendiquer la propriété industrielle de celui-ci).
Or il se trouve que, actuellement, les organes de presse comme certains conférenciers, vont dans le même sens que votre affirmation. Et comme d’ailleurs le discours de la Sûreté nucléaire, mettant précisément en exergue « le vieillissement des réacteurs au niveau du matériau de cuve ». Des coïncidences multiples sont rarement le fruit du hasard. Et peut-être aurait-il été judicieux pour dissiper cette conjugaison d’avis semblables, de raviver  l’option consistant à optimiser soient les réacteurs de la tranche N4 soit l’EPR à partir de sa version actuelle, dont l’idée avait été émise au double plan technique et économique.
Mais il n’en est pas ainsi malheureusement et votre affirmation ne porte apparemment que sur une sûreté accrue à partir d’une construction  neuve !
Il  eût été dans le cas de votre affirmation, plus convaincant de développer des arguments techniques : en l’absence  de ceux-ci permettez-moi de penser que « le plus sûr est donc de n’être sûr de rien ». Et de s'en tenir aux errements actuels.Et que si le raisonnable est «  la faculté de connaître directement l’essence de la réalité c’est-à-dire tout ce qui est dans la pensée et qui  ne vient pas de l’expérience », il resterait à démontrer que le déraisonnable, par opposition, est irrationnel. Je n’ai pas noté dans votre texte le début de cette démonstration.
Mais je vous remercie de m’avoir donné l’occasion, grâce à votre texte  de rappeler  ce que pourrait être le raisonnable et le déraisonnable  vus au travers du prisme de tout un chacun .
Avec mes cordiales salutations  et au plaisir

 

Martin Jean-Paul   Cherbourg le 21 février 2014 (reçu le 03/03/2014)

 


 

A propos de transition énergétique

 

Le Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective (CGSP), placé auprès de 1er ministre, vient de publier 7 recommandations dans le cadre de la préparation de la loi sur la transition énergétique avec un objectif prioritaire: limiter les émissions de gaz à effet de serre coupables des dérèglements climatiques. Cette instance épingle également les subventions accordées aux énergies renouvelables qui sont une des causes de l’augmentation des factures d’électricité. Dès lors comme le souligne la Cour des Comptes, le nucléaire, exemplaire en terme d’émissions de gaz carbonique, reste incontournable pour produire une électricité dans des conditions économiques acceptables pour les particuliers et les entreprises.

 

Il serait regrettable que le projet de loi soumis à nos députés soit fondé sur une approche idéologique. Il devrait se limiter à la définition des responsabilités des différents acteurs de ce dossier: à l’Etat la responsabilité des choix stratégiques tels que préconisés par le CGSP, à l’Autorité de Sûreté la responsabilité de s’assurer de la sûreté des centrales et à l’Exploitant de garantir la fourniture de l’électricité la moins chère possible. Ce serait alors à EDF de définir les moyens de production répondant aux orientations de la loi. A elle aussi de décider du moment opportun pour arrêter la centrale de Fessenheim en parfait état de marche, rentable et qui n’émet pas de gaz à effet de serre.

 

Un Etat capable de garantir dans le temps le prix de l’électricité serait un signal fort envoyé aux investisseurs étrangers que François Hollande tente d’attirer sur notre territoire. Un signe bien plus significatif que les mesures annoncées comme celle de la réduction du délai pour les industriels étrangers pour obtenir un visa !...

 

Alain Desgranges.

Le Bouscat (33), le 22/02/2014

 


 

Une autre réaction à l'article "Un peu de philosophie, de prospective et du bon sens" du 15/02/2014

 

Bonjour
Je viens de rentrer de voyage et je tombe sur le texte de B.Lenail dont une phrase me laisse pantois.
Dire " ..l'allongement jusqu'à 60 ans de la durée de vie de tous les réacteurs comme le laisse entendre EDF semble pourtant aussi déraisonnable que le serait un retour massif aux renouvelables".
Notre parc est homogène et l'ASN veille à aligner la sûreté sur l'ensemble du parc, si des réacteurs passent l'examen il est probable que tous en sont capables mais bien sûr il peut toujours exister une exception. Il me semble normal que l'option d'EDF soit d'essayer d'obtenir un accord de l'ASN pour le prolongement de tous ses réacteurs. Jouer sur le mot: "tous " pour arrêter des réacteurs afin de laisser le champs libre à des EPR tout en stabilisant la production nucléaire et donc atteindre par ce biais le fameux 50% Me semble une politique de gribouille qui n'est pas absente d'arrières pensées pour qu'AREVA dans le contexte politique actuel, pour qu'elle
puisse construire d'autres EPR.  Alors que la solution est bien de prolonger au maximum le parc actuel tout en construisant des EPR au fil du temps, sans à coups pour ne pas scléroser l'outil industriel, comme les gouvernants l'on fait en s'abstenant de construire des réacteurs pendant 15 ans, ce que la construction de Flamanville paye aujourd'hui.
De toute façon cet hypothétique 50% volera assez vite en éclats au contact des réalités et il ne nous appartient pas de cautionner cette politique au détriment de notre outil qui est performant.
Il me semble que Monsieur Lenail devrait éviter de se comporter dans ses écrits comme un agent commercial d'AREVA, la ficelle est trop grosse.

Gérard Martin Le 20/02/2014

 


 

 Vous parlez d'arrêter des réacteurs. Pourquoi ?

 

A propos de notre texte "Un peu de philosophie, de prospective et du bon sens" du 15 février 2014, nous avons reçu la réaction suivante le 19 février :

Vous parlez d'arrêter des réacteurs. Pourquoi ? Il n'y aucune raison de les arrêter tant qu'ils sont sûrs et non obsolètes. Après tout certaines centrales hydroélectriques ont dépassé les 100 ans !

Vous avez été influencés, sans le vouloir, par la propagande insidieuse des antinucléaires !

Ean Gunther

 


 

La protection du climat, un sujet d’actualité…

 

Il y a quelques jours, j’entendais sur RTL, à une heure de grande écoute, une interview de Nicolas Hulot, l’ambassadeur du Président pour le Climat et la Planète. J’avais hâte d’apprendre de sa bouche comment la France allait s’y prendre pour parvenir à un accord général sur le Climat lors de la Conférence de Paris de 2015.

D’abord interrogé sur le gaz de schistes, polémique oblige, j’imaginais qu’il resterait sur son sujet, eh bien pas du tout : Nicolas Hulot a profité de la question pour se défouler sur le gaz et tous ses dangers pour conclure que les seuls objectifs qui vaillent aujourd’hui sont la recherche de l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables et qu’en conséquence toutes nos ressources devaient être consacrées exclusivement à ces deux objectifs. Une telle intransigeance ne manque pas d’étonner.

Le journaliste a bien tenté de dire que l’exploitation du gaz de schistes pourrait peut-être permettre de redresser la balance commerciale tout en aidant à pallier l’intermittence des énergies renouvelables, peine perdue…non, lui a-t-on répondu, avec les énergies renouvelables la France et l’Allemagne pourront être autonomes à moyen terme. Ebloui, subjugué le journaliste n’a même pas pensé à demander ce qu’il fallait comprendre par « moyen terme ». Pas de chance, je suis sûr pourtant que beaucoup d’auditeurs se posaient comme moi la question !

D’argent, d’emplois, de développement industriel, de niveau de vie, de la conférence du Climat … il n’a pas été question seulement pour dire que celle-ci aurait lieu début décembre 2015, la belle info.

Par chance Nicolas Hulot n’a pas soufflé motdu nucléaire … sauf pour indiquer qu’avec l’énergie marine, au large du Cotentin, il y avait de quoi produire l’équivalent de 3 EPR, pourquoi n’a-t-il pas dit qu’EDF y pensait mais que cela ne parait pas si facile ?

Bref l’auditeur n’a guère été éclairé, il faut espérer que Nicolas Hulot a des arguments plus convaincants pour mener sa mission auprès du Président.

 

Berny,

Paris  10 février 2013

 


 

SVP stop à l’hémorragie photovoltaïque sur nos factures électriques !

 

Avez-vous jeté un coup d’œil à votre facture électrique domestique de fin janvier ?

Sur la mienne la CSPE est indiquée à 14,9€* hors taxe par MWh (mégawattheure) plus 20% de TVA sur … la taxe elle-même, soit 17,9€TTC/MWh(CSPE : Contribution au Service Public de l’Electricité, dans laquelle notre subvention collective aux panneaux solaires photovoltaïques atteint désormais la part démesurée de 35% selon la CRE – Commission de Régulation de l’Energie, et 55% pour l’ensemble des renouvelables).

Cette CSPE représente 13,6% de ma facture TTC de décembre-janvier et même 35% de la part énergie (hors acheminement et autres taxes) !! … alors que l’électricité photovoltaïque en 2013 n’a atteint que de 0,8% de la production nationale (cf bilan électrique 2013 publié par RTE) ! Où est l’erreur ? Comment sommes-nous tombés dans ce piège ? Comment nos compatriotes, nos voisins, nous-mêmes parfois, avons-nous pu succomber aux arguments apparemment convaincants, « écologistes » nous a-t-on fait croire, et installer ces capteurs solaires photovoltaïques ruineux sur les toits de nos maisons, amortis en 20 ans parait-il, mais financés par tous les autres consommateurs, souvent à leur insu? … alors qu’EDF est capable de produire la même énergie 5 à 15 fois moins chère dans ses centrales, et sans l’inconvénient de l’intermittence liée au bon vouloir des rayons de soleil!

Nous aurions pu nous consoler si cet effort national énorme en faveur du solaire photovoltaïque avait servi à reconstruire une industrie nationale, mais ça n’a pas été le cas; même nos champions nationaux n’ont pas pu bénéficier de cette manne et ont fait faillite face à la concurrence étrangère qui aura été finalement la réelle bénéficiaire de notre CSPE. Il est grand temps de rectifier le tir, de stabiliser voire de réduire la CSPE en poursuivant la baisse des tarifs de rachat, et d’employer plus utilement nos deniers ainsi que la capacité de financement disponible grâce à nos kWh hydrauliques et nucléaires bon marché, pour financer la R&D et, demain, les investissements industriels nécessaires à l’émergence du photovoltaïque de 2ème génération qui est en préparation dans nos laboratoires.

 

Jean-Luc Salanave

Le 1 Février 2014

 

*note : 14,9€HT/MWh est la valeur moyenne de la CSPE sur la période de facturation 25/11/2013-25/01/2014. La CSPE était de 13,5€HT/MWh en 2013, elle passe à 16,5 €HT/MWh au 01/01/2014 (19,8€TTC/MWh). La CRE (Commission de Régulation de l’Energie affiche même qu’elle devrait être au niveau de 22,5 €HT/MWh pour couvrir toutes les charges engagées, notamment dues au photovoltaïque et à l’éolien.

La CSPE va représenter pour les consommateurs français un effort de 6,2 Milliards d’€ (prévision CRE 2014)

 


 

Une vison différente

 

Du haut de la tour AREVA, à La Défense, en regardant le parvis, on peut voir les gens marcher sur la tête. Mais qu’en est-il réellement ? N’est ce pas notre vision des choses qui est en cause ?

Il me parait nécessaire d’introduire un éclairage complémentaire, une vision plus objective des grandes évolutions politiques du moment.

Les différents éditoriaux sur notre site UARGA et le débat sur la transition énergétique en France fournissent cette opportunité.

Il est essentiel de souligner que la question posée ne porte pas sur l’arrêt de toute production électrique d’origine nucléaire, mais sur la place que cette source doit représenter dans le mixde production électrique, à moyen et long terme.

Quelques faits en premier lieu :

-          Le nucléaire contribue à hauteur de 75 – 80% de la production électrique totale d’EDF

-          Fessenheim 1 a été mise en réseau en 1977, sa visite décennale n°3 (VD3) a eu lieu en 2009 et a permis son autorisation d’exploitation pour 10 ans de plus.

Fessenheim 2 et les 4 Bugey (fin du CP0) ont suivi très vite, puis l’ensemble CP1 (18 réacteurs identiques) de 1980 jusqu’à 1986 et enfin l’ensemble CP2 (10 réacteurs identiques) de 1981 à 1987pour le dernier réacteur 900MW. CP1 et CP2 recyclent MOX et URE.

-          La durée de vie comptable et technique définie à l’origine est de 30 ans, portée par EDF à 40 ans après accord de l’ASN en 2009, sous réserve d’une approche réacteur par réacteur

-          Les durées de vie affichées aux USA sont plus longues : 60 ans. Sont-elles réalistes pour le cas EDF ? Probablement pas car le régime de fonctionnement des réacteurs français, résultat d’une part de nucléaire à 80% et d’un indispensable suivi de la demande du réseau, ont des régimes de fonctionnement et de gestion des cœurs très différents. Les 900 MW en outre recyclent le MOX. Cet ensemble de facteurs spécifiques a des conséquences pénalisantes sur le vieillissement des composants lourds en acier. Les problèmes de fissuration rencontrés par Electrabel sur ses réacteurs similaires en Belgique conduiront l’ASN à une extrême prudence

-          Il est évident, d’un point de vue strictement économique, qu’une extension de la durée de vie des réacteurs existants est plus intéressante que tout nouvel investissement

Quelques évidences ensuite :

-          Certaines données utilisées par les antinucléaires sont pertinentes. En particulier, pour les économies d’énergie, les chiffres « Negawatt » sont en partie crédibles. Une économie d’énergie primaire de 30% est réaliste à 2025, impliquant une politique volontariste d’économie : travaux d’isolation, cycles combinés, transports performants… Le financement d’une telle politique est la seule fragilité du scénario

-          Dans ce contexte, il est raisonnable d’estimer un besoin de production de 500TWh aujourd’hui, de 510TWh de 2015 à 2025, et stable à 500TWh dès 2030 (avec satisfaction des engagements internationaux d’EDF)

-          Sans évoquer un accident, une défaillance de mode commun, c'est-à-dire un problème générique, constaté sur un réacteur vieillissant, aurait des conséquences catastrophiques sur la production d’électricité EDF avec un nucléaire à 80%. Le Japon, avec un nucléaire à 30% avant Fukushima, montre l’ampleur des conséquences économiques dues à un arrêt

-          Le sujet des coûts de production est difficile à objectiver. EDF annonce 45€/MW pour le nucléaire post Fukushima (fourchette usuelle : 40-60€/MW), et pense atteindre 120€/MW pour les ENR en phase industrielle(fourchette usuelle : 90-130€/MW et le double pour le solaire). Beaucoup d’hypothèses dans les calculs, dont les durées de fonctionnement et les disponibilités, mais l’ordre de grandeur entre 2 et 3 parait incontestable. Mais vu du législateur, l’analyse est plus nuancée : les coûts à prendre en compte doivent aussi incorporer des facteurs sociaux et sociétaux qui les accompagnent (ils sont aussi payés par nos impôts). Ils peuvent être paramétrés et ajoutés à l’équation. Et la comparaison devient alors moins déséquilibrée.

Anciens d’AREVA et fiers de nos métiers, nous défendons un rôle important pour l’électricité d’origine nucléaire.Mais dans un contexte politique réservé à l’égard du nucléaire, et même si les majorités changent, évitons d’être un enjeu politique. Il me parait de l’intérêt national de garder discernement et d’adopter un plaidoyer constructif pour un nucléaire pérenne :

-          Le mix de production électrique avec un nucléaire à 67% en 2025 et qui se stabiliserait à 50% au moins en 2030

-          Toute forme d’ENR est déployée et démultipliée localement pour atteindre l’objectif du complément à 500TWh en 2030(correspond à capacité de 80 GW à installer). Le nucléaire est la sauvegardenaturelle de tout retard de programme

-          Les réacteurs CP0 sont exploités jusqu’à leur VD4 (à partir de 2019), les décisions d’arrêt éventuels sont prises à ce stade après avis de l’ASN

-          Les réacteurs CP1 et CP2 sont exploités 50 ans, jusqu’à VD5, qui statue sur leur futur

-          L’EPR de Flamanville 3 est mis en service en 2017, 2 EPR supplémentaires sont à décider avant 2030 pour remplacer les 900MW en fin de vie. Le nombre d’EPR en sus est la conséquence des arrêts de réacteurs existants. Ils assurent la base de production électrique pour 60ans, jusqu’en 2075 au moins et au delà

-          La décision quant à Génération 4 est reportée à l’horizon 2050, discussion qui confirmedans le même temps les options du cycle du combustible

L’arrêt de Fessenheim avant 2020 dans ce scénario peut être décidé en 2017 pour des raisons techniques ou politiques, ce n’est pas le point essentiel. L’extension à 50 ans des durées de vie des réacteurs du CP1 et CP2 est une question sérieuse mais difficile techniquement. Les EPR ont un rôle important à jouer dans une phase ultérieure, décision en 2018 pour les premiers après FL3,et en cohérence avec le maintien de 50% nucléaire dans le mix pour la suite, jusqu’à la décision Génération 4, beaucoup plus tard à l’horizon 2050.

En conclusion, ces considérations ne sont qu’un exemple de nucléaire pérenne. L’adaptation restera nécessaire selon les réalités du moment. Soyons convaincu que l’avenir du nucléaire peut être assuré même après Fukushima, qui ne sonne pas la mort du nucléaire, mais l’inefficacité d’un certain archaïsme de l’organisation et du plaidoyer nucléaire.

 

Gérard LE BASTARD – 01/2014

 


 

Position de l'UARGA sur l'énergie nucléaire (Réponse au courrier de Marie&Corentin)

 

Bonjour

Le bureau de l’association UARGA des retraités d’Areva vient de me transmettre vos questions. Excusez donc le retard nous ne sommes que des bénévoles à temps très partiel.

 

Nous répondons point par point à chacune de vos questions du 18 novembre :

Devons-nous continuer à exploiter l’énergie nucléaire ? Pourquoi ?

L’énergie nucléaire est un des domaines d’excellence de la France depuis des décennies : il procure une énergie électrique abondante, fiable, économique, ne contribuant pas au réchauffement de la planète. C’est une énergie d’avenir et un atout pour notre pays.

Pourquoi faudrait-il y renoncer ?

Pour la remplacer par des énergies renouvelables beaucoup plus chères (mais subventionnées par le pays, ses contribuables et les consommateurs via la CSPE), qui sont beaucoup moins disponibles (quand il y a du vent ou du soleil et pas toujours quand on en a besoin d’où la nécessité de disposer de centrale à gaz pour suppléer les indisponibilités) ?

Bien sûr on peut aussi économiser l’énergie mais il ne faut pas oublier que l’électricité est la forme la plus pratique et la plus efficace, à par l’essence ou le diesel et que toutes statistiques montrent dans le monde entier, que l’amélioration de la santé, du niveau de vie, de la croissance, etc, est toujours liée à l’augmentation de la consommation d’énergie.

 

Quels sont, selon vous, les avantages et inconvénients de l'énergie nucléaire?

Les avantages ont déjà été sommairement listés ci-dessus (économie, production de masse, parfaitement prévisible, sans dommage pour le climat,…auxquels s’ajoute le fait que cette industrie n’entraine que très peu d’importation (par ex 1milliards d’€ par an en 2012 comparé à 69 milliards pour le gaz, le pétrole et le charbon) et que l’uranium existe en quantités importantes dans beaucoup de pays (Afrique, Australie, Canada ou Europe et Asie Centrales).

Les inconvénients sont

Le coût d’investissement initial de chaque central élevé avec en contrepartie un coût de fonctionnement et prévisible pendant 40, 50 ou 60 ans.

La durée de construction de chaque centrale est longue

Programmes et engagements de longue durées, d’où difficulté de changer de politique très rapidement sans coûts ou pertes énormes.

Les déchets sont souvent mentionnés comme un défaut rédhibitoire :

Il n’y aurait pas de solution selon les écologistes, c’est faux les solutions existent et les écologistes retardent leur mise en œuvre (du reste le coût de stockage est compris dans le prix de vente du kWh.

Ces déchets sont dangereux s’ils ne sont pas bien conditionnés et stockés, mais leur dangerosité décroit avec le temps, c’est un très gros avantage même si on parle souvent de 100000 ans : en effet il existe beaucoup d’autres produits dangereux, polluants qui sont souvent mal stockés ou conditionnés, non radioactifs et dont la dangerosité est infinie, sans jamais décroitre.

Le risque de voir les matières être détournées pour des usages terroristes ou militaires est très    bien contrôlé par les Etats et par des organismes internationaux.

Les risques d’accidents existent comme dans toute industrie. Des autorités indépendantes définissent les règles à respecter, exercent des contrôles et peuvent sanctionner ou interdire. Il y eu des imprudences et des irrégularités à Fukushima mais sans chercher à minimiser les problèmes (des milliers de gens évacués, plusieurs réacteurs mis hors service après tremblement de terre et tsunamis) il convient de signaler qu’il n’y a eu aucun décès dû à la radioactivité alors qu’il y a de 15 à 20 000 disparus suite aux tsunamis. L’évacuation des populations a cependant crée des traumatismes qui sont sources de décès prématurés.

 

Que pensez-vous du débat politique sur le nucléaire?

Il n’y a pas de débat politique à l’heure actuelle : aucune confrontation des idées, aune comparaisons objectives entre les mérites et inconvénients des différentes solutions envisageables. D’un côté des opposants au nucléaire qui ont recours à toutes sorte de contre-vérités, une presse bienveillante, un président qui veut appliquer une politique (fermer Fessenheim et ramener le nucléaire de 75 à 50%) sans avoir expliqué ou justifié cette politique et de l’autre côté une industrie qui se défend, qui n’a pas droit au mensonge et que la presse et le public écoutent peu.

 

Pensez-vous que dans l’avenir nous serons amenés à abandonner l’énergie nucléaire pour nous consacrer uniquement aux énergies renouvelables?

Il n’y absolument aucun doute pour personne, ni en France ni à l’étranger, les énergies renouvelables  ne peuvent, à elles seules assurer la couverture de tous les besoins en électricité d’un pays. Sans même faire référence aux coûts associés le maximum est sans doute de l’ordre de 30% et non 100% tant qu’on ne saura pas stocker facilement et économiquement de très grandes quantités d’électricité pour faire face au grave inconvénient de l’intermittence des énergies renouvelables.

Quant à abandonner totalement le nucléaire, qui vivra verra !

Les allemands où le poids du nucléaire était beaucoup plus faible qu’en France ont fait ce choix, mais c’est un pari dont ils constatent chaque qu’il est plus couteux.

Le gouvernement suisse veut aussi abandonner mais après deux ans de travaux celui-ci n’a pas encore décidé par quoi ni quand le remplacer.

Les belges qui ont déjà décidés il y a très longtemps viennent de décider de prolonger leur plus vielle centrale de 10 ans.

Les Anglais relancent le nucléaire, comme le Brésil.

Les Espagnols ont levé le pied sur les renouvelables il y a peu en raison du coût.

La Turquie s’est lancée, le Vietnam aussi, la Jordanie cherche, etc

La Chine et l’Inde continuent à développer leur programme.

La Norvège qui n’a aucun besoin de nucléaire étudie un programme car ils ont du thorium.

Qui vivra verra !

 

Que pensez-vous du pacte avec l’Iran ?

Difficile de répondre : il ne s’agit plus d’énergie ni d’électricité, mais de politique et de programme militaire.

Objectivement, compte-tenu de ses gigantesques ressources pétrolières et gazières, l’Iran n’a aucun besoin de nucléaire, bien qu’ils aient maintenant un réacteur, et encore moins besoin d’une usine d’enrichissement (une usine répond aux besoins de plusieurs dizaines de réacteurs, une cinquantaine par ex). Par ailleurs l’Iran développe un programme de missile longue portée dont la finalité ne peut être que militaire.

Le programme nucléaire iranien est à l’évidence un programme militaire de domination régionale au moins. Il est donc raisonnable de vouloir l’arrêter et au moins de le retarder.

L’accord est-il bon ? ou non ? Il est trop tôt pour répondre. On peut noter deux choses : les discussions entre les Etats-Unis et l’Iran ont repris après 35 ans de gel, ce qui plutôt une bonne chose pour le monde. Cet accord est provisoire il dépend du progrès dans la poursuite des négociations, certains le comprennent, d’autres non ; il faut cependant noter que dans le passer (15 dernières années) l’Iran n’a pas respecté ses engagements et s’est montré belliqueux.

Donc affaire à suivre.

 

Que pensez-vous du projet Astrid ? N’est-il pas encore plus dangereux que le nucléaire ?

Il y a ici deux questions, la première mérite d’être posée, la seconde est soit une provocation soit le reflet de la méconnaissance du sujet. Traitons d’abord la seconde.

Rappelons, pour évacuer  cette dernière question que le nucléaire n’est pas en soit dangereux sinon les Autorités de Sûreté ne délivreraient pas d’autorisations. Notons incidemment que de nombreux malades atteints de maladie sont contents d’être soignés grâce à la radioactivité, et qu’ils subissent des traitements radioactifs et reçoivent des doses de rayonnement très supérieures à celles auxquelles sont exposés les travailleurs de l’industrie nucléaire ou aux habitants de la région de Fukushima.

Quant au projet Astrid il s’agit d’un projet intéressant en ce sens qu’il s’agit d’un réacteur de 4ème génération qui ne saurait être autorisé que s’il constitue un progrès en matière de sûreté. Ceci rappelé le réacteur Astrid n’a d’intérêt que dans le cadre d’une perspective de développement général au plan mondial et à long terme plus de 100 ans du nucléaire.

En effet les réacteurs actuels utilisent mal l’uranium et, en se limitant aux réacteurs de 2ème et 3ème générations, les ressources actuellement connues d’uranium seront consommées en une centaine d’années ce qui ne permet pas un développement significatif à long terme. Les réacteurs de 4ème génération en général, et en particulier les réacteurs à neutrons rapides comme Astrid, permettront, en utilisant l’uranium 238 qui est le plus abondant, d’utiliser 50 ou 60 fois mieux l’uranium que les réacteurs actuels ce qui porte le potentiel des ressources à plusieurs milliers d’années. D’ores et déjà, la France dispose sur son sol des stocks pour alimenter pendant plusieurs milliers d’années un parc de réacteurs capables de satisfaire la totalité des besoins du pays.

Un tel enjeu mérite clairement un programme de recherche ambitieux. A l’évidence le réacteur et son combustible seront plus compliqués et plus sûrs que les réacteurs actuels mais on ne comprendrait pas la poursuite d’un tel programme compte-tenu de la perspective de l’utilisation de ressources domestiques et avérées pour plusieurs milliers d’années.

 

Nous estimons avoir répondu à vos questions en toute honnêteté et sans langue de bois. Nous avons conscience que certaines des remarques qui précèdent ne correspondent pas exactement aux messages couramment diffusés actuellement en France notamment dans certains cercles du corps enseignant, aussi, ne sachant pas à quel besoin exact correspond votre questionnaire nous vous invitons à la prudence dans l’utilisation de tel ou tel des points avancées ci-dessus.

 

Si vous souhaitez revenir sur une question ou une autre, nous ne sommes pas opposés à poursuivre le dialogue pour autant que vous précisiez au préalable quel est exactement votre besoin (objet, destination et échéancier).

 

Cordialement

Bernard Lenail

7/12/ 2013

 


 

Dans le cadre d'un travail scolaire ( TPE ), nous souhaiterions nous informer sur les groupes qui
soutiennent le nucléaire.

 

Bonjour,
Merci de nous avoir répondu.Nous souhaiterions vous poser quelques questions pour connaitre votre opinion personelle.

 

Voici nos questions :

  • Devons-nous continuer à exploiter l énergie nucléaire ? Pourquoi ?
  • Quels sont, selon vous, les avantages et inconvénients de l'énergie nucléaire?
  • Que pensez-vous du débat politique sur le nucléaire?
  • Pensez-vous que dans l avenir nous serons amenés à abandonner l énergie nucléaire pour
  • nous consacrer uniquement aux énergies renouvables?
  • Que pensez vous du pacte avec l Iran ?
  • Que pensez vous du projet Astrid ? N est il pas encore plus dangereux que le nucléaire ?


Merci d'avance,
Cordialement,
Marie&Corentin
Le 25/11/2013


Vers année en cours


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