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Uarga newsletter du 02/12/2019 : Analyse d'un scandale : une commission parlementaire dévoile
 

L'industrie nucléaire avec l'arrêt arbitraire de Fessenheim était aux premières loges pour constater que quelque chose ne « tournait pas rond » dans la transition écologique dans laquelle la France s'était engagée. Le rapport de la Cour des Comptes en 2018 avait révélé combien étaient disproportionnés les transferts (120 Md Euros) publique/privé qu'étaient les subventions aux énergies renouvelables en regard des bénéfices pour la collectivité. Depuis plusieurs années des experts variés du climat ou de l'énergie relevaient les aberrations tant techniques qu'économiques de la PPE (Programmation Pluriannuelle de l'Energie). Des associations et des frondes locales en dénonçaient les dérives mais rien ne semblait atteindre la sphère politique...

Puis il y eut en Février 2019 le lancement par l'Assemblée Nationale d'une commission d'enquête présidée par Julien Aubert sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, la transparence de leurs financements et leur acceptabilité sociale. Sur la base de soixante-treize auditions assermentées et fort de son pouvoir discrétionnaire, cette commission put mettre en évidence, de façon factuelle et objective, la mécanique de la transition, son coût au-delà d'un rideau opaque de taxes et pseudo-taxes, ses retombées sur notre industrie partant l'emploi et par-dessus tout sa réelle incidence sur le réchauffement climatique.

Le constat unanime des membres de la commission est implacable : « la transition du nucléaire vers les énergies électriques intermittentes n'a aucun impact sur le CO2 et ne permet donc pas de lutter contre le réchauffement climatique ».

Sans sensibles retombées industrielles hexagonales, elle accentue la disparité entre le monde des grandes métropoles et un arrière-pays qui en subit les nuisances et monopolise d'énormes fonds qui auraient dû être employés pour relancer sur de meilleures bases notre industrie nucléaire trop longtemps arrêtée et s'attaquer sérieusement à ce qui constitue actuellement les deux tiers de nos émissions carbonées : le transport et l'habitat.

Précipitez-vous sur le dense Avant-Propos de Julien Aubert qui résume, chiffres à l'appui, les trois tomes du rapport de cette commission accessibles en archives sur notre site, il se lit comme un roman. Poursuivez avec un jeu de propositions concrètes de Julien Aubert et huit autres députés commissionnaires, propositions que le rapporteur, Mme Marjolaine Meynier-Millefert (pro EnR mais plus honnête que Mme Barbara Pompily qui caviarda naguère ses auditions) ne souhaitait pas inclure dans son rapport. Faites circuler ce document : il s'agit de briser l'omerta de médias qui se bercent encore d'illusions sur les énergies renouvelables.

Il ne faut pas que cette enquête subisse le même anonymat feutré que la très oubliée Annexe 18 du Rapport numéro 1990 de la Commission des Finances de l'Assemblée (également en archives sur notre site), éditée en juin, qui centrée sur le seul éolien et partant d'une analyse purement financière recommandait un moratoire sur l'éolien terrestre !

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Union d'associations de retraités et d'anciens du nucléaire
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